← Éléments Récapitulatif
Item: Interview with Lydia Van Loock (fragments), partner of Hugo Roelandt, conducted by Joanna Zielińska

Joanna Zielińska

2024


Materials:

CLIQUEZ ICI POUR ÉCOUTER L'AUDIO

« Je m’appelle Lydia van Loock. Hugo Roelandt a été mon professeur de photographie à l'Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers et est ensuite devenu mon compagnon.

Il était un fervent défenseur de l’effacement des séparations strictes entre les disciplines au sein de l’académie. Il offrait à ses étudiants en photographie, qu’ils soient inscrits dans les programmes de jour ou du soir, l’opportunité de travailler de manière interdisciplinaire. Par exemple, il les encourageait à explorer la photographie en combinaison avec, ou même en transition vers, d’autres disciplines comme la performance, le design de costumes ou l’art de l’installation. Cette approche a provoqué des conflits avec ses collègues à l’époque, mais aujourd’hui, l’académie adopte heureusement cette perspective.

En tant qu’enseignant, j’ai énormément apprécié la manière dont il impliquait tout le monde dans le processus. Qu’il s’agisse de discuter d’expositions, d’œuvres d’artistes (à travers des livres ou des enregistrements vidéo) ou de photographies réalisées par d’autres étudiants, il cultivait un environnement ouvert et démocratique. Lorsque qu’un étudiant présentait son travail, les retours n’étaient pas uniquement donnés par le professeur, mais également par ses camarades — à condition que l’étudiant soit ouvert à cela. Il était très encourageant envers les étudiants ayant du mal à trouver leur voie, leur proposant de nouvelles approches ou des idées de connexions. Hugo aidait les étudiants à avoir une vision plus large de leur travail, les incitant à visiter des expositions localement et à l’international.

Une autre de ses forces significatives était sa richesse d’expérience en tant qu’artiste, qu’il partageait chaque fois que cela s’avérait pertinent, sans jamais s’en vanter. J’ai profondément admiré ce style pédagogique démocratique, flexible et concret.

Hugo était profondément fasciné par son environnement et tout ce qui l’entourait. Il évitait de conduire lui-même, préférant être passager pour pouvoir observer plus attentivement ce qui l’entourait. Il collectionnait et étudiait les choses qui l’intriguaient, les manipulant souvent. Par exemple, chaque boîte vide — qu’il s’agisse de médicaments ou de chocolats — était démontée pour qu’il puisse en étudier la structure. Plus tard, il créait de petites cartes à partir de ces matériaux, sur lesquelles il dessinait, esquissait ou notait des mots et des idées. Ainsi, ses carnets de croquis achetés restaient intacts, tandis que son archive contient désormais une multitude de ces cartes.

L’une de ses idées, pour laquelle il existe divers croquis dans son archive, était de construire un ciel en béton juste devant l’entrée du M HKA (Musée d’Art Contemporain d’Anvers). Il étudiait la faisabilité de telles idées et n’était jamais facilement satisfait. Parfois, il lui fallait des années avant de dire : « D’accord, c’est ça, je vais le réaliser. »

Entretien avec Lydia Van Loock (fragments), partenaire de Hugo Roelandt, réalisé par Joanna Zielińska en 2024.

 

À propos du M HKA / Énoncé de mission

Le M HKA est un musée d'art contemporain, de cinéma et de culture visuelle au sens large. C'est un lieu de rencontre ouvert à l'art, aux artistes et au public. Le M HKA aspire à jouer un rôle de premier plan en Flandre et à étendre son rayonnement international en s'appuyant sur la tradition avant-gardiste anversoise. Le M HKA établit des liens entre les questions artistiques et les enjeux sociétaux plus larges, entre l'international et le régional, les artistes et le public, la tradition et l'innovation, la réflexion et la présentation. La collection du musée, avec ses acquisitions en cours, ainsi que les domaines de gestion et de recherche qui y sont liés, occupent une place centrale.

À propos des ensembles M HKA

Les Ensembles du M HKA constituent nos premiers pas vers l'initiation du public au paysage numérique artistique actuel. Grâce à ces nouveaux médias, nous souhaitons offrir à nos œuvres un support plus complet et plus performant pour leur présentation et leur compréhension. L'application, entièrement développée en interne au M HKA, est facilement accessible sur une large gamme d'appareils : smartphones, tablettes et ordinateurs. Cette version publique n'est pas isolée ; elle s'inscrit dans un ensemble numérique plus vaste. Le contenu provient directement de la « banque d'ensembles », une plateforme de travail largement utilisée qui favorise la compréhension des œuvres à différents niveaux. Unité de production, conservateurs, politique d'achat (y compris externe) : chacun a son rôle à jouer. Ainsi, les visiteurs sont à un clic de cette base de données informative lorsqu'ils parcourent les salles d'exposition. Le M HKA est déterminé à prolonger cet exercice dans les années à venir et à enrichir encore l'expérience du visiteur.